« La nudité des faits racontés me donne toute latitude à écrire sans m’agenouiller devant quiconque » confie Dalie Farah

PROPOS RECUEILLIS PAR MAGALI DUSSILLOS ET NASSUF DJAILANI

PHOTO : © PHILIPPE MATSAS

Dans son bouleversant dernier roman, Dalie Farah explore la violence d’une machine aveugle nommée Éducation nationale. Une institution qu’elle sert pourtant au quotidien avec le désespérant désir de sauver de l’échec scolaire des êtres qui parfois la violentent. Aucune haine ne transparaît dans cette écriture sincère, sans rancune, sans concessions, sans volonté de revanche. Elle écrit son œuvre pour se restaurer elle, car au fil de sa quête, elle acquiert une lucidité brûlante, consumante, celle qui lui confirme que rien ne délivre jamais les femmes de la violence de la société, de la morsure tenace du poids social, ni de des traumatismes de l’enfance.

Comment se sortir de ces cercles concentriques, de ces contradictions et de ces impasses qui la travaillent ?

Entretien

PROJECT-ILES :  Vous écrivez quelque part dans le roman que « L’écriture ne soigne pas. L’écriture déterre les corps pour les faire parler. » Qu’en est-il pour vous de la lecture ? A-t-elle un rôle à jouer dans tout cela ?

Dalie Farah : Je fais une différence entre l’acte de lecture et celui de l’écriture. La lecture peut avoir en apparence des vertus thérapeutiques, mais il s’agit surtout d’un effet de surface, ce que l’on peut appeler le « feel good » ; ce que je ne réprouve pas. Dans l’écriture, en tout cas celle qui me nourrit moi, il y a toujours un désir d’élucidation et c’est le sens de ma phrase qu’il faut prendre au propre comme au figuré. Cela n’a pas toujours été le cas, la lecture et l’écriture m’ont souvent servi d’esquive. « L’écriture déterre les corps pour les faire parler » alors il faut enquêter, documenter, autopsier le vivant surtout lorsqu’il est enfoui. Ce qui fait que mes lectures aussi désormais ont besoin de ça, d’œuvres qui élucident ce qui est opaque, caché, obscur… La sensation thérapeutique devient alors une joie, une joie puissante et analytique, la gaieté d’un esprit qui retrouve sa paix : celle d’une vérité.

PROJECT-ILES :  On devine dans votre texte une certaine intertextualité, avec une place importante de certaines œuvres dans ce parcours d’autopsie de la peur. On pense aux figures féminines littéraires de femmes qui se dressent. Quels livres vous ont accompagnée durant l’écriture de ce roman ? Ont-ils contribué à cette « enquête pour découvrir ce cadavre d’enfant gisant quelque part nu et violé dans une forêt familière » ?

Dalie Farah : Je suis portée par des voix multiples, oui des voix de femmes. Mais surtout de leur silence, celui que l’on impose spécifiquement au féminin par la peur. J’aime écrire les vies silencieuses et minuscules, leur donner une voix. Cette enquête, je l’ai menée contre moi avant tout, contre mes dénis et mes triches, c’était difficile, c’était violent et j’ai en tête là maintenant que vous me posez la question la voix de Virginia Woolf, celle encore de Mary Shelley qui décrit la solitude de la créature de Frankenstein ; de Simone Veil aussi ; peut-être la voix de ma mère est-elle toujours là en moi… Je ne me souviens pas de tout ce que j’ai lu durant l’écriture du Doigt, la lettre de Dostoïevski à son père et ce livre terrible de Faulkner, Sanctuaire. Et Nietzsche aussi.

PROJECT-ILES :  Comment mesurez-vous la part d’autobiographie et la part de fiction dans votre roman ? Vous inscrivez-vous dans ce mouvement prosaïquement appelé l’auto-fiction ?

Dalie Farah : Je vais être honnête, je n’ai jamais bien compris ce que l’on entend par autofiction. J’ai tenté de définir la forme littéraire du Doigt : un polar sur soi. Je ne sais pas si c’est valable. L’idée n’est pas le récit seulement, mais l’enquête associée à une pensée. Alors cette forme hybride qui mêle récit/essai/dialogue de théâtre est celle que j’ai construite pour l’élucidation de cette généalogie de soi. Le travail de composition explose la narration chronologique et forme des mouvements qui sont ceux de l’enquêtrice qui  ne sait pas bien où est le crime (s’il y en a eu un), où est le/la coupable, et surtout, y a-t-il un cadavre ?

PROJECT-ILES :  L’humour qui confère une forme de jubilation à votre écriture est-il un ultime rempart contre le dévoilement de l’intimité ?

Dalie Farah : L’humour fait la jubilation de cette enquête qui va montrer une clownerie tragique : celle d’une condition humiliée à répétition. Les remparts qui tombent, ce sont l’imposture, le mensonge, et l’humour n’est qu’un voile transparent sur une nudité qui n’arrive pas à être. L’humour c’est la politesse du malheur, la beauté du tragique qui accepte son ridicule. C’est la nécessaire mise à distance des faits pour qu’ils puissent faire littérature.

PROJECT-ILES : On est pris d’effroi quand on arrive à la scène du pont, sans trop dévoiler l’intrigue, le personnage décide à ce moment-là de faire une action qui risque de bousculer sa vie, de la faire basculer pour de bon. Quelle est la part de réel, et la part de fiction ? L’écriture dans sa pudeur met des mots sur ces blessures-là, pourtant sans les réparer. Comment allez-vous aujourd’hui ? Une question qui s’adresse à l’auteure qui semble se confondre avec la narratrice…

Dalie Farah : (rire) Je vais bien. Oui, les gouffres que l’on a en soi, les impostures qui nous font insulter la vie peuvent nous amener à ne pas l’aimer, à chercher à arrêter la souffrance en arrêtant la vie. Ce que je raconte dans Le Doigt est autobiographique. C’était important pour moi d’avoir le courage de la vérité d’abord pour moi et aussi au fond pour la littérature ; comme si je sentais que la nudité des faits racontés allait enfin me donner toute latitude à écrire sans m’agenouiller devant quiconque.

PROJECT-ILES :  L’absence de haine ressentie par la narratrice vis-à-vis de ses agresseurs est frappante. Y a-t-il ici quelque chose comme une acceptation de la violence ? Cesse-t-elle un jour de penser nécessaire d’en porter la responsabilité ?

Dalie Farah : Cette absence de haine est d’abord une soumission, puis elle est émancipation. L’enjeu d’une vie n’est-il pas d’en être le sujet ? L’individu ne devrait-il pas tendre à posséder sa propre existence ? Je mets 45 ans à le comprendre. La violence est systémique et s’abat sur les individus de manière pas si aléatoire que ça… L’agresseur n’est pas le sujet de la vie de la victime ; les démarches pénales sont nécessaires à la transformation des affects en procédures judiciaires. Souvent c’est impossible, manque de preuves, prescription… alors doit-on mettre son corps et son esprit en aliénation perpétuelle d’un agresseur impuni ? Ma réponse est non. Je me libère moi-même du mal qu’on m’a fait en actant de sa factualité et en dépossédant les agresseurs de leur pouvoir sur moi, c’est le début d’une possible émancipation. L’on possède un pouvoir d’amnistie qui annihile la proie en soi en renonçant à la fausse guerrière.

PROJECT-ILES : Ce roman, chère Dalie Farah est d’une grande sincérité, l’Éducation nationale, ce monstre froid, ce mammouth, pour employer un terme emprunté à un ancien ministre de cette institution, produit de la violence : d’abord l’indifférence, la lâcheté des hommes et parfois des femmes qui la représentent. Le tragique, c’est ce que vous montrez, c’est qu’elle semble ne vouloir ni guérir, ni cesser de violenter ses agents, ses « bons soldats ». Le projet de l’œuvre que vous nous donnez à lire, est un beau diagnostique, mais qu’en faire ? Continuer de croire aux vertus de l’enseignement ou faire un choix plus radical : rompre ?

Dalie Farah : L’état du monde est un état tragique, je ne vous l’apprends pas. La débâcle des services publics en France est à pleurer ; on commence à ne plus faire de déni pour l’hôpital, mais je crois que le mythe de l’éducation nationale ne tombera pas de sitôt. J’y ai cru si longtemps que je ne jette la pierre à personne. Le déni de la violence est une manière aussi de ne pas désespérer. Je continue d’enseigner et je le fais avec joie parce qu’il est question de créatures humaines précieuses. J’ai des collègues avec lesquels je vis des moments de vie justes, je suis heureuse avec eux. Pas tous, mais je ne suis pas un cadeau non plus… Que faire ? Continuer d’écrire, de raconter, de documenter le réel et ne plus laisser croire au mythe et in fine, œuvrer – à son échelle- à augmenter, nourrir sa joie et celle des autres, voilà ce que je fais comme une fourmi têtue ; car si je voulais rompre, ce serait avec tout. J’ai très souvent la tentation de la retraite définitive, mon corps n’a plus la force du combat physique. Mon bonheur à écrire et lire me suffirait, vivre dans une forme de monastère en alternant travail manuel et intellectuel, il m’arrive d’y penser ; il est probable que ma vie trouvera là son issue quand mes enfants seront autonomes.

PROJECT-ILES : La description de l’attitude de certains collègues qui enfoncent encore davantage la prof malmenée par l’institution n’est-elle pas une forme de violence supplémentaire ? Qu’est-ce que cela nous dit de ces quelques enseignants pour lesquels la narratrice est devenue matière à conversation, une caricature ? Sont-ils le fruit de votre imagination ?

Dalie Farah : Les dialogues en salle des profs sont des dialogues écrits à partir d’une remarque ou simplement de mon imagination, comme si je me faisais mon propre procureur. Il ne s’agit pas du tout d’incriminer des collègues eux-mêmes enfermés dans cette machine, dans leurs contradictions : les plus grandes sont de défendre la liberté et d’enfermer, de prôner une forme d’émancipation et de désirer la discipline… Il y a, non pas désir de caricature, mais une forme de burlesque : nous les profs sommes souvent nos propres caricatures, moi la première ! Le rôle de ces dialogues est de donner une profondeur sociale à la question du sujet. Le «elle » est prof parmi d’autres profs, le singulier n’est singulière que dans un collectif plus large. Les voix de ce chœur professoral jouent la partition d’un chœur antique qui interroge la situation de la protagoniste.

PROJECT-ILES :  Un passage nous a fortement émus, celui montrant la culpabilité de la narratrice vis-à-vis de son père ouvrier dans le bâtiment qu’elle avait un jour ignoré dans la rue. Elle refusait alors les choix de ses parents de s’être réfugiés en France, qu’elle analysait comme une perte de dignité. P°209, on est touchés par la formulation, enfin, du prénom de la narratrice, Dalila. On ne peut s’empêcher de vous poser alors la question de votre propre rapport à l’identité, à la notion d’intégration. Peut-on voir dans le Doigt, d’une certaine façon, la volonté d’ironiser sur certaines formes de quêtes identitaires ?

Dalie Farah : Les quêtes identitaires de notre époque ressemblent au fond à la « dramaturgie » du Doigt. La société a atteint aussi ses points de saturation ; alors les combats sont exacerbés, les moyens de ces combats aussi, je le comprends parfaitement ; je suis étonnée qu’on en soit étonnés. Pour moi la question est d’abord sociale et à cette question sont associés des problématiques de discriminations systémiques sur l’apparence. En 2021, l’injustice sociale a atteint des degrés inouïs de sauvagerie, la lutte pour les droits des individus est sanglante.

Longtemps, je suis restée marginale à ces questionnements dans mon intimité. Vous avez lu mes deux livres : comment voulez-vous que dans cette vie-là on ait le temps de ces thématiques ? L’urgence à vivre empêche les introspections qui font diversion à la survie, alors je suis marginale dans ce sens, je n’ai pas l’expérience de ces combats ayant eu d’autres combats qui induisaient une urgence vitale. Pour autant, Le Doigt fait davantage qu’ironiser, il a l’arrogance de désirer dépasser voire sublimer ces quêtes. L’on voit dans mon livre que l’être est multiple et mouvant. L’individu ne cesse de devenir. Cette complexité de l’individu, je la revendique : être soi ne devrait plus nécessiter d’être argumenté. Personne, absolument personne n’est en droit de valider ou non mon existence multiple et mouvante. Je suis fille et française de mille manières, d’origine arabo-berbère de mille manières et auvergnate de mille autres manières, je ne vais ni argumenter, ni m’excuser, ni démontrer la validité de ces faits dont je ne suis pas comptable. Une quête dont l’objet s’avère de devenir objet est une quête illusoire et sans issue, elle peut porter les individus, elle peut aussi occuper leur temps et leurs affects, ce n’est pas mon cas. Ma quête est celle de la vérité, mon outil c’est la littérature et c’est aussi ma joie à être.

La scène du père montre le parallèle entre la soumission ouvrière du père et celle transmise à la fille, c’est la docilité du père au travail qui fait aussi celle de la fille qui n’ignore pas le père ainsi humilié mais ne comprend pas l’enjeu de la migration. J’ai longtemps tergiversé avant de mettre mon prénom mais je le fais à un moment où le face à face avec la mère signe une forme de point final. En notant ce prénom, je laisse aussi la petite fille tranquille, je lui ai fait ce livre, qu’elle s’y sente libre désormais, j’ai trouvé là le meilleur des refuges pour mon corps abîmé de fille. « Dalie » est le prénom que je porte depuis mes 16/17 ans, je peux désormais être « Dalie », je me possède enfin, je me nomme et je m’appartiens.

PROJECT-ILES :  Il y a un sujet qui est en creux dans vos romans,  et ne voyez ici aucune volonté de vous y enfermer, cela dit, est-ce que vous avez cette volonté aussi entre autres, de dire que quand on a l’origine familiale que vous avez, bien qu’étant née en Auvergne, dans le fin fond de La France, on n’est jamais assez bien pour la carrière que votre personnage a embrassée, et qu’au fond cette violence qu’elle subit est son chemin de croix ?

Dalie Farah : Nous sommes tous des sujets sociologiques et la fable voudrait que non. Selon cette nature, il est évident que le parcours d’un individu est marqué par ses origines familiales et sociales. La violence appartient au système lui-même, c’est une partie de son logiciel, il n’y a là rien de surprenant ou maléfique, c’est de la mécanique. Le personnage croit en la mystique méritocrate et en cela, elle croit à sa supériorité : c’est elle qui ne se pense pas assez bien au point de porter tout un attirail que je ridiculise : cape, auréole, sabre laser etc. Cette acceptation finale de soi comme « satisfaisante » dans une structure sociale qui ne peut pas exiger autre chose d’elle est saine, elle peut l’extraire de la violence. Il n’y a pas de chemin de croix si l’on refuse de croire que l’on doit en passer par là. Cette lucidité, malheureusement, lui vient un peu tard…

PROJECT-ILES : On referme le roman avec la sensation très présente d’avoir été pris(e) dans vos bras. La tendresse ne semble pas être un vain mot dans ce roman. Elle est présente notamment dans le professionnalisme bienveillant d’une gynécologue, dans l’étreinte partagée entre l’écrivaine et la jeune lycéenne blessée. Considéreriez-vous que ce roman a été une forme de consolation sur le chemin que vous aviez entamé avec Impasse Verlaine ?

Dalie Farah : Merci d’écrire cela. De le demander comme ça. La tendresse c’est ma foi ultime, c’est celle que j’ai envers la vie, envers la faiblesse et le ridicule humain, envers la petite fille que j’étais et que je ne pourrais jamais consoler. Jamais je ne pourrais lui dire, ne t’inquiète pas, tu connaîtras la douceur. J’ai envie de tendresse, je n’en peux plus de la violence et je sais qu’elle est partout, je m’isole beaucoup et évite les conflits ; je veux garder mon énergie vitale pour les êtres que j’aime, notamment mes trois enfants, mon travail de prof et aussi l’écriture. La tendresse a l’air faible face à la violence, c’est vrai, mais elle est bonne à offrir, bonne à posséder, comme la force d’un abandon inespéré.

PROJECT-ILES :  Vous accordez une grande importance à la littérature, normal c’est votre métier, mais avez-vous le sentiment que la littérature répare ? C’est la question que vous pose cette jeune femme à l’issue de cet atelier à la fin du roman.

Dalie Farah : Ce que fait la littérature c’est donner à vivre au-delà de soi, c’est plus et moins que de la réparation, c’est une forme de restauration dans le sens informatique du terme. Je crois qu’avec ce livre j’ai compris ce que la littérature avait fait dans ma vie : elle me gardait mon innocence, celle qu’on a outragée dans mon corps d’enfant, celle qui m’appartient, pas celle que l’on monnaie par la force.

La parole, le récit de soi chez un thérapeute est souvent nécessaire, pour moi, la littérature arrive après, quand le pathos s’est épuisé, et que le ressentiment nous a quittés. Ce que je cherche ce n’est pas la guérison : on n’est pas malade de la vie, on est vivant, ce que je cherche c’est nourrir ma joie, gagner en joie, en vitalité, en santé. Je suis fabriquée de ce que j’ai vécu, je l’accepte. Je n’ai pas à « m’en sortir » dans le sens où il faudrait sortir de la vie, j’ai à vivre « dès à présent » comme je l’écris à la fin du Doigt. Et grâce à ça je suis en possibilité d’avoir la littérature, la possibilité de créer « mon propre soleil », comme le propose Nietzsche.

PROJECT-ILES :  Ce doigt dressé s’est transmué en geste littéraire, pouvez-vous nous expliquer la place de ce roman dans votre œuvre en construction ?

Dalie Farah : Il est sans doute fondateur d’une forme de paix : celle de la nudité. J’ai conscience d’avoir révélé toutes mes vulnérabilités et mes triches, cela me donne de la légèreté, et aussi une certaine gaieté. Je peux écrire et vivre juste. C’est ma nature première maintenant que je suis nue. La peur est toujours là, elle ne partira pas, mais elle ne me définit plus.

PROJECT-ILES :  Après vous avoir lue, on est presque certains que vous écrivez le suivant, n’est-ce pas ? Est-ce que l’Auvergne sera encore un personnage central ?

Dalie Farah : Les livres se bousculent dans mon ventre et dans ma tête, les textes sont là, prêts à être mais je travaille tant ! Je suis à temps complet dans mes deux boulots ; l’estime ne suffit pas à vivre de sa plume ! Mais j’ai bientôt terminé un texte à cheval entre la Creuse et le Puy-de-Dôme. J’ai deux autres textes en cours qui se situent en Auvergne. Comme l’écrit Woolf, il faut, pour qu’une femme puisse écrire à temps plein, une chambre à soi et une rente. J’ai déjà la chambre et je vais œuvrer à économiser une rente !

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