PAR NASSUF DJAILANI

Rêve d’oiseau, c’est l’histoire de Sara. Jupe rouge, cartable bleu, tee-shirt à fleurs roses, cheveux au vent, elle se rend à l’école. Le week-end est loin, c’est l’été, elle hâte le pas pour ne pas être en retard, quand une petite maison au toit rouge dans la cour d’une grande maison aux volets verts l’intriguent. Un chat noir sur le toit, un chien allongé par terre sans doute assommé par la chaleur.
Quand elle s’approche, stupeur, la petite maison au toit rouge bonbon est pourtourée de grillages, renfermant… des perruches bariolées.
Surprise par tant de beautés prisonnières de la cage, elle est tout aussi fascinée par l’affolement qu’elle provoque chez les captives.
Sur ces entrefaites, une voix, une grosse voix interrompt le tête à tête.
Que fais-tu là, prêt de ma volière ? lui hurle un vieil homme très remonté contre l’intruse.
S’ensuit alors le talent d’une conteuse qui donne corps aux rêves des captifs. Un beau bouquet qui vient d’être couronné par le Prix Saint-Exupéry qui sans doute ne s’y est pas trompé. Un prix qui couronne un bel album qui est une métaphore de la liberté, de la quête de liberté. Magnifiquement illustré par Emmanuelle Tchoukriel, cet album est un chant d’amour à partager entre les générations. C’est publié aux éditions Atelier des nomades dont le catalogue jeunesse est à chaque fois une belle surprise de découverte.
Rêve d’oiseau remporte donc le 33e Prix Saint-Exupéry catégorie Francophonie. Ce prix est décerné par la Fondation Saint-Exupéry et récompense des ouvrages dans l’esprit et les valeurs d’Antoine de Saint-Exupéry.