Atelier d’écriture lycée Abdoulhamid, 2013, Moroni

Pour inaugurer cette page, nous vous proposons des petits textes recueillis auprès de jeunes étudiants lors d’un atelier d’écriture, animé par notre collaborateur Nassuf DJAILANI, écrivain invité de la première édition du festival Escales culturelles des îles de la lune de septembre à octobre 2013. Des élèves encadrés par le professeur et écrivain Aboubacar Saïd Salim au lycée privé Abdoulhamid à Moroni, suivis des étudiants en Licence de Lettres modernes de l’Institut de Formation des Maîtres (Centre universitaire de Mayotte).

Notes à propos d’un atelier d’écriture

Faire écrire des étudiants, des lycéens des textes libres pour entamer un échange, une conversation, un chantier d’écriture autour d’un thème libre, voilà un programme à la fois ouvert et ambitieux que nous avons entamé sur trois jours d’ateliers avec les étudiants en licence de Lettres modernes, sur une journée avec les 1ères et les Terminales du lycée Abdoulhamid à Moroni.

Comme dans tout exercice il faut des contraintes pour cadrer, et stimuler l’imaginaire des uns et des autres. L’idée recherchée, amener les étudiants dans des endroits où ils n’ont pas l’habitude d’aller. Créer une certaine forme d’inconfort pour les « forcer », les amener à sortir d’eux-mêmes. Les déshabituer de ce qu’ils ont l’habitude de faire.

Parler de soi, dans une situation où l’on n’a pas l’habitude d’être. Le sujet, un peu provocateur consistait à leur demander :

Si j’étais une bouche cousue, qu’est-ce que j’aurais envie de dire à mon geôlier ? à ma bien aimée ou à mon amant imaginaire ?

L’autre contrainte c’est d’écrire en une quinzaine de ligne maximum un texte libre sur le sujet.

Nous avons fait une sélection des textes les plus aboutis, sans hiérarchie, et sans jugement arbitraire sur la qualité littéraire des textes.


Si j’étais une bouche cousue,

J’aurais envie de dire à ma bien aimée de moins se concentrer sur mon silence pour chercher dans mes yeux les expressions de mon amour pour elle, qu’elle pourrait traduire en belles paroles.

Tadjidine Omrane,

1ère A/ Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à mon amant imaginaire de m’aimer et de me chérir jusqu’à la mort. Et comme on dit, une femme doit trouver bien du plaisir à souffrir pour celui qu’elle aime.

Intiswar Djamaly Mohamed,

1ère A Lycée Abdoulhamid

Nuances

Vous me dites blanc,

Je dis Noir,

Ou alors je dis :

Pourquoi pas Gris ?

Pourquoi croire

Que dans la nuit règne le mal ?

Lorsque sous la lune le sable scintille

Comme un signe

Comme un clin d’œil

Un message d’espoir.

Ibrahim Oumi Salamat

1ère A /Lycée Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue, qu’est-ce que j’aurais envie de dire à mon amant imaginaire ?

Une goutte d’eau salée, un cœur brisé, mon amour pour toi est si immense que même les astres ne peuvent imaginer.

J’ai envie de crier, mais je ne peux pas

J’ai envie de te dire à quel point JTM mais je ne peux pas,

J’ai envie de te supplier de ne pas partir, mais je ne peux pas,

Je ne peux pas pck quand je dévore tes lèvres de mon regard, mon cœur s’arrête de battre.

La terre s’arrête un instant de tourner, les étoiles ne sont que 2 et c’est Toi et Moi.

Si j’écris, c’est que je ne peux faire qu’écrire, mais j’ai peur de me relire pour ne pas penser à mes cris.

Peur de savoir que tout début à une fin et que Toi et Moi ce n’est qu’illusion de l’âme.

Alors je brouille dans mon silence, mais tu remarqueras bien partout où tu vas, ma présence te sera fatale. Mon parfum couvrira l’air que tu respires car ce que je ne peux te dire, tu le sauras à travers mes écrits.

Saanda Gamal

1ère A / Lycée Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue, qu’est-ce que j’aurais envie de dire à mon amant imaginaire ?

Si j’étais une bouche cousue, je lui demanderais :

Toi homme imaginaire existes-tu ?

Exister c’est quoi ?

Penser à l’avenir avec moi.

Si j’étais une bouche cousue,

Toi homme idéal existes-tu ?

Dans ce monde où l’amour est devenu un jeu.

Si j’étais une bouche cousue,

Je lui avouerais que je le préfère imaginaire,

car au moins je ne souffrirais point.

Trunda Mchindra,

Terminale AG Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à mon bien aimé ce qu’il y a dans mon cœur, ce que malheureusement je n’ai pas su lui dire.

J’aurais envie de lui dire ce que je vis,

Mon envie de l’avoir auprès de moi,

J’aurais envie de m’exprimer, voir même lui changer les idées, parfois même lui donner des conseils et ce qu’il aimerait que je lui dise, ce qu’il aimerait sûrement entendre venant surtout de moi.

Chamsia Chaabane

1ère A/ Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à ma bien aimée qu’elle compte beaucoup pour moi,

Que j’ai envie de l’emmener danser sur les toits,

Que j’ai envie de l’emmener planer dans les airs comme une oie,

Qu’elle touche ma peau qui est aussi douce que la soie, et qu’elle ressente les secousses sismiques qui résonnent en moi.

Jihad Saïd Bacar, 1ère/ A, Lycée Abdoulhamid, Moroni

Si j’étais une bouche cousue, qu’est-ce  que j’aurais envie de dire à mon geôlier ?

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à mon geôlier que malgré mon mutisme, la colère que je garde au fond de moi est aussi dévastatrice que l’est un séïsme.

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à mon geôlier que l’erreur est humaine, mais qu’à cause de lui, ma vie s’est laissée couler dans une profonde peine.

Si j’étais une bouche cousue, j’aurais envie de dire à mon geôlier, que la vengeance est un plat qui se mange froid mais que cela n’existe pas chez moi.

Kamaria Charrafaine

Terminale A Lycée Abdoulhamid

Si j’étais une bouche cousue,

Je mimerais LIBERTE

Liberté d’être emprisonnée dans ce monde oppressé

Si j’étais une bouche cousue

Je lui crierais mon désespoir

Ma haine et mon espoir

Mon espoir de vivre

De vivre libérée,

Et non emprisonnée

Vivre sans boulets

Enchaînés à mes pieds

Je lui dirais Geôlier,

Laisse-moi en PAIX.

Layina Ansaly Soiffa

Terminale A Lycée Abdoulhamid, Moroni

O toi mon imaginaire,

Toi mon amour que je n’aurais point de si tôt,

Etant muette,

Si seulement tu étais réel

Je te livrerais tous mes secrets,

J’épuiserais tous mes mots

En te parlant sans arrêt

Sans répit

De sorte que tu ne t’ennuie jamais

Si tu savais combien de choses j’ai sur le cœur,

Des choses que j’ai accumulées depuis le temps que je ne parle pas.

Je passerais donc toute ma vie à te dire tout simplement à quel point je t’aime.

Sarah Soeuf

Terminale A Lycée Abdoulhamid, Moroni

Malgré le silence profonde qui règne en moi,

Je voudrais tant dire à mon bien aimé

La place qu’il occupe en moi,

Car il est toujours présent en moi,

Il est le gardien de mon cœur,

Je lui dirais à quel point je l’aime.

Sittina Mzé Ahmed,

Terminale A Lycée Abdoulhamid, Moroni

« Confidence »

Plein de peine et d’amertume

Je te délivre ma plume.

En souvenir de mes beaux jours

À cœur ouvert je me livre.

Je pense à toi qui cours dans les champs

Et à moi prisonnier d’une cage.

J’ai les ailes brisées de ne plus te revoir !

La mélancolie m’entraîne au plus profond des abysses de mon âme.

Cette lame qui me transperce

Me laisse dans un état de stress.

Je succombe et je rêve de toutes les caresses.

« À ma tendre bien-aimée »

Il fallait que tôt ou tard je te le dise.

Il fallait que mon cœur libère cette vérité.

Il fallait que tu saches, je ne peux cacher.

Il fallait que ton cœur apprenne cette bêtise.

Je ne pouvais vivre avec l’hypocrisie,

Me cacher et toujours continuer,

Vivre dans le mensonge sans me douter

Qu’un jour je serai peut-être sans toi dans la vie.

Alors si tu pouvais me pardonner et oublier,

Le mal du passé, et vivre dans le présent

Espérer un futur meilleur avec le temps

Vivre encore cet Amour pur et partager.

Pouvoir te prouver que mon cœur fort y tienne

Qu’un jour nos deux cœurs heureux s’appartiennent.

« Nostalgie de l’espoir »

Ô toi qui vois et entends mes mouvements,

J’espérais tant de fois être déposée par maman

Hélas ! mes demandes furent impossibles à réaliser

Maintenant le rêve d’une jeune fille est suspendu pour l’éternité

Je travaille et supplie pour faire profiter mes descendants

Toutefois si cela est possible mes futurs enfants

Pourquoi y a-t-il tant de changement ?

Alors que je dois faire preuve de contentement !

Assez, assez de ces doutes, de ces soucis

Je veux le A de l’Amour, oui offre-moi le A de l’Amitié

Simplement et uniquement le A de l’allégeance,

Ô toi qui es véritable et grand en puissance !

« Ô prince »

Ô prince, je suis une fleur fanée

Fanée par la tristesse, par la solitude.

Tu m’as laissé faner sur cet amour impossible.

Mes yeux sont remplis de petites vagues,

Nuit et jour je pleure les larmes de mon corps.

Une larme amère coule sur ce vaste corps,

Mon âme meurt.

Je suis un cœur déchiré par la souffrance de ton rire.

Mais voilà qu’aujourd’hui tu me présentes ta flamme

Devant cette fumée noire qui couvre mon cœur ?

Je te réponds donc de mon âme

Fleurie grâce à ton souffle.

Les pétales de mon âme s’étalent sur ton sourire.

Ton sourire : une arme qui couvre mon cœur de mille dangers !

Mon corps est un poème sans fin

Qui continuera à pousser tant que mes yeux se poseront sur toi.

« Elle »

Je l’ai rencontrée un samedi soir

La fille qui allait changer ma vie

Il fallait le croire

C’était la chance de ma vie

Elle, si jolie

Si belle

Aux jambes de gazelle

M’avait perturbé l’esprit

Avait rallumé mes flammes

Elle, si douce

Dans mes bras oubliait tout

Elle, dans mes bras

Sous mon drap

C’était formidable

Nos corps frissonnaient de mille grains de sable

Son lit était entouré de bougies

Ses yeux brillaient

J’étais un homme comblé

Tout était plus beau à ses côtés

J’étais hypnotisé par ses baisers

Elle était merveilleusement belle

Comme une fleur d’été

« Cycle »

Que serais-je sans toi, sans ton amour ?

Mon chagrin ne vit que le jour et meurt la nuit, car la nuit c’est là que tout commence.

Toute ma vie, j’ai attendu ce moment.

Ce moment où j’oserai même donner ma vie pour que ça se réalise :

L’histoire, on la crée soi-même !

Cette vie m’empêche d’être moi-même. La solitude me tue, me hante.

La nuit apparaît et je m’endors. Et c’est là que ma vie… prend vie.

Je rêve de la nuit étoilée. Où chaque fois que je ferme les yeux, je ne vois que toi.

Toi seul me tends la main et m’emmènes loin de la planète, loin de la galaxie.

Mais lorsque l’aube se lève, c’est là que tout disparaît :

Mes larmes ne sont que joies pour vous tous,

Toi tu es déjà loin de moi.

« Rêve »

C’était un soir d’été 

À l’heure où toutes les âmes s’éteignent

J’écoutais cette voix venue d’ailleurs

Qui réveillait mon moi intérieur

Je la laissais guider ce que je possédais de plus profond en moi

J’étais sans crainte ni prière

La seule chose que je savais

C’est que ce monde resterait un mystère

Pour moi comme pour vous.

« Désespoir »

Pourquoi le monde est-il si cruel ?

Il m’avait offert le bonheur…

Hélas ! Il s’est effondré aussi vite

Que le mur de Berlin.

Ma jeunesse…

N’en parlons pas !

Ma vie est pareille à chaque goutte

De pluie qui tombe des nuages

L’amour était venu à mon secours…

Mais après déceptions mon cœur s’est mis en grève.

Depuis ce temps, je cache ma tristesse,

Mais ça me dépasse !

Mais je continuerai de lutter,

Moi, cœur sensible 

Qui lutte pour son bonheur en regardant

Son petit monde merveilleux où il se cachait

Couler petit à petit comme le Titanic !

On ne choisit pas d’être mélancolique,

Sinon, je l’aurais évité.

« Dichotomie »

L’amour m’est si étrange à chaque fois que l’aube se lève.

Tu t’en vas loin en m’abandonnant telle une âme au milieu des terres désolées.

Je me sens minuscule, à l’écart

Et lorsque je regarde autour de moi je constate que l’effort devra être important pour me relever

Dans cette société où l’individualisme est sacré.

Cette société capitaliste où seules les matières premières comptent aux yeux des puissants.

Comment pourrais-je me relever sans toi

Dans ce système dépourvu de morale et de principes,

Dans lequel des adolescents se suicident, victimes d’insultes reçues sur les réseaux sociaux ?

Comment me relever dans ce système où la pauvreté gagne en surface,

Où les plus fervents croyants sont ceux qui s’arment le plus ?

Notre union fait ma force.

Le jour, je suis fragile comme de l’argile

Et la nuit, j’illumine comme une luciole qui voyage pour trouver son bonheur

Avant de redescendre sur cette terre de viols où mon enveloppe charnelle ne subit que le malheur.

« Grandir »

La vie est belle quand on est enfant

On croit que tout est bien, que les gens ne sont pas méchants

Cela nous rend heureux

On pense n’être jamais malheureux

Mais avec le temps tout change

Et les choses se mélangent

« Tout au fond de moi »

Mon corps a reçu les coups de l’innocence :

C’est dû à l’éducation reçue dans mon enfance.

Est-ce de ma faute 

Si à présent je ressens l’envie de jouissance ?

Tout en sachant que le « Non » ne m’a jamais été enseigné…

Mon innocence ne mérite pas d’être délaissée.

Ô parents bien-aimés !

Seuls vous auriez pu choisir mon avenir

Qui se trouvait entre vos bras

Mais par malheur de votre part

Je me retrouve avec un être entre les bras.

On reçoit le miel après avoir goûté l’amer…

« Pas trop tard »

Après avoir vécu dans un monde idéal

Il m’est difficile de vivre simplement

Je ne pourrais les accuser

Ni leur en vouloir

À ceux qui m’ont élevée

Ils m’ont tant aimée

Ils m’ont tout donné

Jamais rien refusé

Et je n’ai pas su me limiter…

Aujourd’hui j’ai des regrets

Le regret ne vient qu’après,

Trop tard.

Mais tout n’est pas terminé !

On apprend de ses erreurs

Ce n’est pas de leur faute :

On choisit son chemin

Et j’ai choisi le mien…

« Aspiration »

Las ! Mon cœur fatigué veut s’en aller vers un horizon infini

Ce cœur si lourd veut voyager et s’évader

Franchir les frontières sans qu’on lui demande sa nationalité.

Ce cœur si las ne veut plus qu’on cible sa couleur de peau

Mais plutôt qu’on écoute les merveilleuses histoires qu’il raconte !

Mon cœur veut juste aller danser au même rythme que tous les tambours des pays du monde

Sans pour autant se sentir banni ni discriminé par les yeux des barbus de ce monde.

Ces sages n’aiment ni ma nature ni mes battements de cœur ni ma façon de vivre.

Je suis noire.

« Avertissement »

J’ai toujours aimé écrire

Écrire pour m’évader

Ou écrire pour me venger

Craignez mon écriture

Car elle est très chargée

Faite d’amour et de haine

Telle une arme de guerre

Une armée de métaphores

Mêlées d’acier et de chair

« Sursaut »

À quoi bon vivre dans un pays où l’on ne peut être libre ?

L’homme ne doit pas avoir à se battre pour vivre.

De là où je suis je ne vois la lumière

Ce que je suis, je ne puis en être fier…

J’aimerais recommencer ma vie à zéro

Éviter de refaire ce qui l’a rendue un fléau.

Je pars du mot LIBERTÉ

Pour dire que je me sens en captivité

J’en ai assez de tous ces rêves

De tous ces mots qui se pendent à mes lèvres

De ce monde où je m’étouffe !

J’espère un jour enfin pouvoir dire OUF !

« Différence »

Pourquoi tu me détestes ?

Pourquoi tu me rejettes ?

Certes je suis différente

Mais chacun ses défauts…

Ce n’est pas parce que je suis noire de peau

Que mon cœur n’est pas pur comme de l’eau

Contrairement à toi, qui te crois supérieure

Sache que Dieu n’a pas fait d’erreur 

En me donnant plus d’amour et de valeur

Qu’aucun cœur de pierre n’en aura !

Ton argent et ta blancheur

Ne dureront pas éternellement…

Vieille tu deviendras

Et la mort te prendra.

« Les deux amants »

C’était un soir de juillet

Où ses yeux se sont posés sur lui,

C’était un soir de juillet

Où ils se sont promis

De s’aimer pour la vie,

Lui était la vie et elle l’amour,

Lui le sommeil et elle le rêve.

Ce soir-là rien n’existait,

Rien n’avait d’importance,

Juste lui et elle

Deux âmes sœurs unies par un lien sacré,

Le lien de l’amour et de la vie,

Le lien par lequel tout être

Aimerait se voir enchaîné.

C’était ce soir-là qu’elle a perdu

Toute son innocence

Car c’était dans ses bras

Qu’elle s’est sentie aimée et protégée

Pour la toute première fois

« À Aymour »

Amour de passion, amour de tendresse

Il y aura des jours passés sans toi

Mieux vaut être accompagnée que seule

Oublier le passé, la souffrance

Utiliser le présent, se concentrer sur l’avenir

Rien que nous deux, et nous deux

Surtout à rien ne penser

Oublier le passé, la souffrance

Utiliser le présent, se concentrer sur l’avenir

Amour de passion, amour de tendresse

Je souhaite être pour toi la meilleure

Amour de passion, amour de tendresse

Du bonheur, que du bonheur

Et à jamais avec toi pour la vie

« Adieu »

Je ne pense pas à mal quand je t’écris.

C’est juste qu’il faut que je te dise

Que c’est fini.

La vie est un combat et moi, je me bats.

Toutes ces mascarades me rendent malade

Il est temps d’en finir avec toutes ces salades !

Je ne peux plus vivre dans le mensonge.

Briser les chaînes qui nous lient !

Renfermé dans mes pensées,

Je t’ai déjà oubliée…

Alors si toi aussi tu pouvais m’oublier

Cela m’arrangerait que tu ne gardes aucune rancœur

L’amour n’est que perte de temps

Vivre une utopie, ce n’est pas ça l’amour

Ni être naïf et abruti par les séries !

Adieu ! Je t’efface de ma vie.

« Passage »

Souvent sur la plage à l’ombre du cocotier

Au coucher du soleil, pensif je m’assois

Je promène au hasard mon regard sur le lagon

Dont l’image changeante se peint devant moi

Ici les vagues se brisent sur le sable encore chaud

Essayant de ramper jusqu’à mes pieds pour les lécher

Là, la mer figée étend ses eaux dormantes,

Le soleil glissant vers l’horizon.

N’en pouvant plus de tout ça, je m’efforce de rester de marbre

Je n’éprouve plus ni charme ni beauté à ce tableau

Maintenant que le soleil s’en est allé.

Je regarde tout ça, cette beauté éphémère…

Mais quand je ne serai plus là

Tout cela restera ici-bas.

« Mayotte »

Qu’elle est belle notre île

Avec ce merveilleux parfum

Autour de la vanille

Et de l’ylang-ylang

Mayotte l’hippocampe

Des coraux l’entourent

Qu’elle est belle notre île

Sauvage dans l’océan Indien

Tranquille, honnête, délicate

Je ne raisonne plus quand j’entends

Quelqu’un prononcer « Mayotte »

Mayotte, l’île aux parfums !

« Liberté d’expression »

J’ai le droit d’exprimer toutes mes idées.

Rien que par la pensée, je me suis déjà évadé de vos barreaux d’acier !

Je suis ce fusil chargé, dégainé, prêt à tirer.

Sur le front de la vie, je me bats pour ces libertés que vous niez.

Toujours dans les rangs des opprimés

Ni strass ni paillettes

Simplement un soldat prêt à tomber

Représentant d’une minorité

Laissez-moi m’exprimer !

Vous voulez nous diviser pour mieux nous manipuler ?!

Injection de pensée meurtrière dans le crâne des ignorants, qui suivent comme des moutons…

En une fraction de seconde, j’appuie sur le bouton

Et déclare la guerre à vos patrons.

Liste des auteurs :

AZIR Maoulida

BACAR Halima

GARBIN Robert

HADHARI  Naïlani

HAIDAR Abdallah

HAMZA Laytaza

HATIME Youmna

HOAREAU Jason

HOUMADI Dhoimrati

IBRAHIM Ithamarou

MADI ANLI Djaziwati

MAOULIDA Nadjida

M’DEREMANI Wardi

MINY Mohadjy

MMADI Fayssouline

MMADI Hachmia

RAHIKI Haldjaza

SAHINDOU Nazia

YOUNOUSSA Ambouharia

YOUSSOUFFI Soua

Des textes publiés avec l’aimable autorisation de leurs auteurs, ainsi que de celle des deux établissements concernés : L’institut de formation des maîtres de Mayotte, et le lycée Privée Abdoulhamid de Moroni (Union des Comores).

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